« Je ne suis pas de ce monde. Je n’en fais pas partie. »
Un essai de ce qui se cache derrière cette croyance et d’autres semblables.
Tu fais partie des êtres humains qui ont compris dans les grandes lignes (ou en partie) ce qui se passe actuellement ici sur Terre ou au moins ressens que quelque chose ne va pas du tout dans ce monde; que ce soit au niveau géo- / politique et matérialiste, ou au niveau humain et spirituel.
Face à cette situation, as-tu déjà entendu l’une des expressions suivantes ou connais-tu une telle idée de toi-même ?
« Je ne suis pas de ce monde ». « Je n’ai pas ma place ici ». «Je n’en fais pas partie ».
« Je veux juste rentrer chez moi ». « Je ne reviendrai plus sur cette planète ».
Dans un monde qui semble devenir de plus en plus fou et catastrophique, où la sincérité, la morale, l’authenticité et le lien avec le naturel et le divin se sont manifestement perdus, où il est rare de trouver un esprit sain fondé sur la raison, où l’attention et la compassion sont devenues des denrées rares, où la vérité n’est plus reconnue et où les mensonges sont célébrés, où les héros et les personnes courageuses sont dénigrés et où les incultes, les corrompus et les criminels occupent des postes importants et sont adorés, il est franchement compréhensible de ne pas vouloir être ici et de ne pas vouloir en faire partie.
Attention au piège !
Est-il possible qu’au fond de toi, tu rejettes cette incarnation, que tu ne veuilles pas être de ce monde et que tu penses que tu n’as pas ta place ici parce que ton enfance a été « merdique », parce que tu crois avoir atterri dans la mauvaise famille, ou parce que tu as l’impression que ton âme ne voulait même pas venir ici ?
Se pourrait-il que tu souhaites « rentrer à la maison » (sur ta planète origine) parce que tu te sens dépassé et impuissant face à la réalité ici ?
Est-il possible que tu ne veuilles plus revenir (te réincarner sur Terre) parce que la vie te semble être une seule et même lutte, qu’il y a trop de souffrance et que la Terre n’est de toute façon qu’une planète-prison et une matrice dont il est impossible de s’échapper ?
* * *
Et si derrière ces idées se cachait le simple fait que toi ou une partie de toi, de manière permanente ou temporaire, consciente ou (partiellement) inconsciente, n’arrivait tout simplement pas à gérer ce qui est, et refusait donc ton « destin » et l’opportunité de pleinement vivre ?
Qu’est-ce qui est à l’origine de refuser ce monde ?
Dans la plupart des cas, ces idées cachent d’anciennes blessures, des empreintes laissées par la naissance et des mémoires d’expériences douloureuses de l’âme qui ne demandent qu’à être mises en lumière. Les expressions citées dissimulent des tendances à la fuite, des justifications et des illusions.
Encore plus en se rendant compte, qu’à la fin de notre vie terrestre, nous emportons avec nous toutes nos croyances et nos émotions refoulées, nos schémas de pensée et d’action, tout ce que nous avons créé consciemment ou inconsciemment dans notre esprit et qui est emmagasiné dans nos corps énergétiques. Nous ne pouvons pas échapper ceci. De ce point de vue, nous nous trouvons effectivement dans une sorte de prison, mais c’est nous qui la créons et la maintenons par nos seules pensées.
Celles-ci se basent à leur tour sur ce que nous avons vécu (traumatique), sur ce que nous portons en nous comme traumatismes refoulés de nos ancêtres et d’autres « expériences de l’âme », et aussi et surtout sur ce qu’on veut nous faire croire comme étant la vérité, c’est-à-dire sur les récits auxquels nous accordons du crédit et que nous renforçons ainsi.
Comment se sortir de cette prison ?
Aussi douloureux que cela puisse être, le seul moyen de sortir de cette situation est d’y plonger, d’aller avec compassion et amour à la racine du mal et de transformer les « ombres » qui concernent ce qu’il y a de plus existentiel, son état d’Être, puis d’accepter pleinement son incarnation terrestre. C’est le seul vrai pouvoir que nous ayons : intégrer ce qui a été perdu ou rejeté ou ce qui ne voulait pas être ici, pour être ensuite présent avec toute son essence. Tous nos autres pouvoirs et capacités, la réalisation de notre potentiel, ainsi notre état de conscience dépendent de ceci.
Nous ne sommes pas là pour nous amuser à ce temps-ci. Nous ne sommes pas là pour prendre des leçons, même si chaque défi nous permet d’apprendre et de développer des compétences. Nous sommes ici pour faire la différence. Nous sommes ici pour mettre de l’ordre au sens cosmique du terme (même si le chaos est soumis à un ordre conforme aux lois de la nature), pour cultiver à nouveau un cœur aimant et un esprit sain et pour rétablir l’état originel divin d’être humain … tout d’abord en nous-mêmes.
Vers l’acceptation de son incarnation
Est-il déjà possible pour toi de dire à haute voix « Oui, j’accepte cette incarnation » ou « À partir de maintenant, je veux être ici de toute ma puissance » ?
Sois doux avec toi-même si ta voix tremble ou s’il n’est pas encore possible de l’exprimer. Reconnaitre ceci est le premier pas vers le retour chez toi – à l’intérieur et non pas sur « ta planète origine » à l’extérieur. Continue pas par pas et pars à la recherche de ce qui t’en empêche d’être pleinement ici. C’est un chemin, un processus. Visualise-le comme la graine plantée d’une fleur ou d’un arbre qui veut prendre racine, grandir et finalement s’épanouir et porter des fruits. Sans enracinement, sans lien avec une source et le cosmos, – le fameux connexion cosmo-tellurique, – il ne peut évidemment que difficilement grandir et ne fait que végéter. Sa croissance est limitée et sa durée de vie est raccourcie.
Il en va de même pour nous en tant qu’êtres humains. Plus nous sommes enracinés, donc incarnés et intègres, plus nous pouvons nous épanouir, plus nous rayonnons de vitalité et plus nous sommes puissants.
L’étape suivante
Si le texte ci-dessus ne résonne pas avec toi et tu as pu sans hésitation confirmer ton accord à ton incarnation, il se peut que tu aies déjà atteint une autre étape sur le chemin vers ton véritable Être. Dans ce cas, l’expression « Je ne suis pas de ce monde » pourrait signifier que tu ne te sens tout simplement plus en phase avec cette société déformée et folle. Tu t’en éloignes ou tu as déjà pris tes distances avec elle pour ton propre bien, afin de prendre ta place souveraine à l’intérieur.
Néanmoins, je t’invite à creuser un peu plus profond, car il arrive que nous passions à côté d’une partie de nous-mêmes ou qu’en raison de notre multi-dimensionnalité, une partie n’était pas encore prête à être ré-intégrée et à s’incarner. Le diable se cache, comme on dit, dans les détails. Et celui, nous ne voulons pas l’emporter avec nous dans la nouvelle ère. En tout cas, pas moi.
À ce stade de l’évolution individuelle, même si le comportement de certains habitants de la planète, certains événements et de nombreuses informations qui nous sont présentées nous paraissent étranges et incompréhensibles, voire nous rebutent, nous devrions toujours adopter la position de l’observateur centré sur Soi-même, et agir à partir de notre intégrité lorsque nous sommes « appelés » à le faire, ce qui peut parfois nous amener à faire des choses qui sortent de notre zone de confort et qui demandent du courage.
Ainsi, le divin peut agir à travers nous.
